La baisse historique des taux d’intérêt ces dernières années a conduit de nombreux ménages français à contracter des crédits pour financer l’achat d’une maison ou refinancer de précédents prêts.
Les banques françaises doivent exercer une vigilance accrue sur les crédits immobiliers qu’elles accordent à leurs clients ou pourraient être contraintes de provisionner une «surcharge en capital» pour les prêts non conformes. C’est la mise en garde du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, ce mardi 14 janvier.
La baisse historique des taux d’intérêt de ces dernières années a conduit de nombreux ménages français à contracter des crédits pour financer l’achat d’une maison ou refinancer de précédents prêts. En un an, les crédits immobiliers en France ont crû de près de 7%, poussant les cours de l’immobilier et portant l’endettement des ménages à des niveaux record.
Face à ce risque de surchauffe, le Haut conseil de stabilité financière a recommandé le mois dernier que les remboursements liés à un crédit immobilier soient strictement plafonnés à 33% des revenus des ménages et que la durée d’un prêt n’excède pas 25 ans. 5% des crédits dépassent en effet cette durée, note le Haut conseil.
Cette recommandation, a souligné François Villeroy de Galhau, «s’applique à tous les nouveaux prêts déposés depuis ce mois de janvier. Cela veut dire, en clair, que des dérives doivent s’arrêter, et des comportements doivent changer, vite.» Sans quoi, ajoute-t-il, «nous passerions à une surcharge en capital pour les prêts non conformes, même si cela ne fait pas partie de mes vœux», a-t-il prévenu aux acteurs de la place financière.
Le gouverneur de la Banque de France a également demandé aux banques de mieux gérer leur tarification de sorte que leurs marges soient suffisantes «pour couvrir les coûts et les risques associés aux crédits immobiliers.»
Source le Figaro